Le DCI/PS estime qu’au moins 15% des personnes nouvellement détenues sont des enfants. Selon les témoignages répétés provenant de ceux qui sont relâchés, les enfants sont traités de la même manière que les adultes, souvent soumis à la torture.Environ un tiers des blessés sont des enfants. De plus, on estime que 45% des jeunes Palestiniens souffrent de troubles nerveux post-traumatiques.
Les rapports de torture les plus dérangeants sont ceux commis contre les enfants âgés d’entre 13 et 18 ans. DCI/PS rapporte que rien ne s’est amélioré depuis la décision de 1999, avec les témoignages de tous les enfants emprisonnés sur des méthodes de torture, ou autres traitements cruels, inhumains ou dégradants utilisés sur leur personne. En fait, de nouvelles formes de tortures ont été développées et sont utilisées beaucoup plus fréquemment, incluant davantage de techniques axées sur la psychologie, tel l’usage de l’isolement, l’utilisation de collaborateurs palestiniens pour arracher des confessions, ou des pressions sur les enfants pour qu’ils coopèrent avec les soldats israéliens. Depuis septembre 2000, la Défense Internationale des Enfants, Section Palestine (DCI/PS) estime qu’environ 700 enfants ont été arrêtés par l’armée israélienne, plus de 160 restent incarcérés. 95% d’entre eux ont été arrêtés pour avoir lancé des pierres et sont torturés jusqu’à ce qu’ils avouent avoir lancé 150 pierres et dénoncent les autres ayant pris part à de telles activités. Si une confession est arrachée à l’enfant durant un interrogatoire mené par l’Intelligence Militaire ou l’ISA, ils est envoyé au poste de police afin qu’il y fasse la même confession, de façon à ce qu’elle soit reconnue juridiquement.
Plus de 3500 enfants palestiniens ont été enlevés par les Israéliens depuis le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, dit l’association Waïd pour les captifs et les libérés. 340 dont sept filles d’entre eux sont encore détenus dans leurs prisons. Ils passent leur vie dans des conditions déplorables, c’est le moins qu’on puisse dire. A noter que 213 enfants sont déjà jugés, et 107 autres attendent toujours ce jugement. 10 enfants sont enfermés sous ce fameux régime de « Détention administrative » qui veut dire : détention sans chef d’accusation, ni jugement ! Parmi ces enfants, 82 ont 15 ans et moins. Il y en a même un qui n’a que treize ans. Beaucoup d’autres enfants ont eu leur majorité dans les prisons. Leur nombre dépasse les 450 personnes. 99% des enfants arrêtés sont le sujet de toutes sortes de torture : frappes, sac sur la tête, position trop difficile à supporter (Chabah), dit un rapport publié par l’association Waïd.
Le Dr. Khalid Dahlan, un psychiatre qui dirige un projet communautaire de soins pour enfants, m’a dit , « le chiffre statistique que je trouve personnellement insoutenable est celui des 99,4 pour cent des enfants que nous avons examinés qui souffrent de traumatismes... 99,2 pour cent ont vu leurs maisons bombardées ; 97,5 pour cent ont été exposés aux gaz lacrymogènes ; 96,6 pour cent ont été témoins de tirs ; un tiers ont vu des membres de leurs familles ou des voisins être blessés ou tués. »
Un quart des enfants palestiniens de moins de cinq ans sont gravement ou chroniquement sous-alimentés. Le mur israélien « isolera 97 cliniques et 11 hôpitaux de la population ». L’étude décrivit « un homme vivant dans un village encerclé près de Qalqilya qui s’est approché d’un portail en portant dans ses bras sa fille gravement malade et a supplié les soldats en faction de le laisser passer pour l’emmener à l’hôpital. Les soldats ont refusé. »
En 2004, une étude sur le terrain publiée par le British Medical Journal indiquait que, au cours des quatre années précédentes, « deux tiers des 621 enfants ... tués par les israéliens aux points de contrôle ... sur le chemin de l’école, chez eux, sont morts par des tirs d’armes légères, dirigés pour plus de la moitié vers la tête, le cou, ou la poitrine - la marque d’un tireur d’élite. »
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